SUR PURA CAPOEIRA
Réunir Énergie, Tradition et Passion pour la Capoeira

Histoire

La capoeira est une forme d’expression d’origine afro-brésilienne développée par les esclaves noirs brésiliens d’origine africaine. Sport, jeu, lutte, danse, musique, culture, philosophie, la capoeira tient une place particulière dans la société brésilienne. Elle s’est répandue dans le monde et compte aujourd’hui de nombreux pratiquants, en France notamment.

Lors de la roda de capoeira, les capoeiristes forment une ronde. Les instruments : le berimbau, « maître du jeu » mais aussi l’atabaque, le pandeiro, le reco-reco et l’agogo donnent le rythme qui est suivi par des chants dont le choeur est repris par tous. La musique et l’animation donne de l’énergie aux capoeiristes. Au centre de la ronde, deux capoeiristes « jouent » ensemble après s’être positionnés au pied du berimbau. Le jeu est un dialogue où les mouvements d’attaques, feintes et esquives se succèdent ; la mandinga (ruse ou malice) est utilisée pour tromper l’adversaire et pour rire.

La capoeira Angola est la capoeira traditionnelle la plus proche de celle pratiquée par les esclaves. Les mouvements, exécutés le plus souvent avec les jambes se font très près du sol, le but étant de déséquilibrer l’adversaire ou de le faire chuter. La musique qui accompagne le jeu d’Angola a un rythme plutôt lent. Les chants racontent la vie des anciens capoeiristes. La lenteur des mouvements permet de développer un jeu tout en finesse et en malice, l’essence même de la capoeira Angola. Vicente Ferreira Pastinha, né à Salvador le 5 avril 1889 et connu sous le nom de Mestre Pastinha, est le représentant le plus célèbre de la capoeira Angola. Il a consacré sa vie à valoriser cette lutte brésilienne.

La capoeira Regionale se distingue par des mouvements rapides et souvent aériens (sauts) et spectaculaires. Elle a été créée en 1928 par Manoel dos Reis Machado dit Mestre Bimba. Né en 1899 à Salvador, il a pratiqué la capoeira à une époque où celle-ci subissait encore la repression, comme toutes les manifestations de la culture noire. La capoeira de Mestre Bimba s’inspirait de la capoeira Angola et de la Batuque, une forme de lutte violente où le but est de faire tomber l’adversaire. En 1928, il créa la capoeira Regional, un mélange de Batuque et d’Angola avec des mouvements nouveaux. Il a également inventé la cérémonie du Batizado (baptême), le système de graduation et la distinction des grades par des petits foulards de couleur (qui deviendront des cordes). Il a développé une méthode d’enseignement fondée sur des séquences d’attaques et de défenses, les 8 séquences de Mestre Bimba, encore enseignées aujourd’hui dans de nombreuses académies. La capoeira Benguela est un style de capoeira Regional plus lent avec des mouvements qui mettent en valeur la souplesse et l’agilité du capoeiriste. roda au village de Porto Grande, Amapa, Brésil.

La capoeira est un art de tradition orale : l’écoute, l’observation et la patience sont la base de l’apprentissage. Les mestres ont une grande expérience de la capoeira. Dans leur académies, ils forment les élèves d’abord débutants puis gradés, puis instructeurs et professeurs.

Les cours permettent de travailler la souplesse, l’agilité et la résistance nécessaires à la réalisation des mouvements mais aussi d’apprendre les chants et de pratiquer les instruments. Dans la roda, le capoeiriste développe son jeu à partir des mouvements qu’il a appris.

Au bout de la première année de pratique, les nouveaux élèves sont présentés aux mestres et professeurs, venus à l’occasion du batizado (cérémonie de « baptême » du capoeiriste et passage de grade). Les élèves doivent jouer (la capoeira), chanter, et pratiquer des instruments au mieux de leur capacité. Chaque élève se verra appeler par son professeur qui désignera le mestre ou professor avec lequel l’élève devra jouer.

Lors du jeu, la personne la plus ancienne évalue le niveau de l’élève ; à la fin du jeu, l’enseignant lui remet sa première corde, et un surnom de capoeira (souvent un nom d’animal ou végétal brésilien illustrant une caractéristique physique ou un aspect du comportement de l’élève). A partir de là commence la progression de l’élève dans la capoeira.

La pratique de la capoeira s’est énormément développée en France ces dernières années. De nombreuses académies forment les élèves en région parisienne et en province, dans l’une des nombreuses académies. Conviviale et festive, la capoeira plaît surtout aux jeunes, filles et garçons, attirés par l’exotisme, le combat, le côté acrobatique et l’appartenance à un groupe.

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RODA

La où la finalité d’autres sports de combat se trouve dans l’affrontement ou la compétition, celle de la capoeira se trouve dans la roda.​

La roda constitue une véritable cérémonie où chaque pratiquant à sa place. Un cercle, constitué de musiciens et de chanteurs, définit un espace à l’intérieur duquel deux joueurs vont s’affronter, en réglant le rythme de leurs mouvements sur celui de la musique.

À n’importe quel moment, un chanteur peut entrer dans le cercle pour y remplacer l’un des joueurs et faire continuer la ronde.

​L’objectif ici n’est pas la victoire de l’un ou de l’autre, mais bien le plaisir de l’énergie partagée.

Batizado

Moment fort de la vie d’un groupe de capoeira, le batizado est l’événement au cours duquel le jeune capoeiriste reçoit sa première corde ainsi que le surnom par lequel il sera désormais connu de ses compagnons de roda.

UNIFORME

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